LA SPIRULINE 1/2

 1/2

La spiruline apporte à notre organisme les nutriments qui vont lui permettre de mieux assimiler l’énergie contenu dans les autres aliments. 

 

La spiruline contient à hauteur de 10% les fameux oméga 3 et 6 ,

ainsi qu’au niveau du métabolisme du cholestérol.

 

 Bon pour la peau

 

La spiruline contribue également à ralentir le vieillisement de la peau grâce à ses anti-oxydants qui empêchent la formation des radicaux libres.

 Ses acides gamma-linoléniques lui apportent souplesse et elasticité

(et donc douceur).

 

 

Bon pour les cheveux et les ongles

 

La spiruline concentre tous les nutriments

et oligo-élements nécessaire à vos les cheveux et à vos ongles.

 

 En effet :

 

elle favorise la synthèse de la kératine composant des cheveux et des ongles

 

de nombreuses vitamines du groupe B (la B8 "biotine", la B5 "acide pantothénique" et la B6) ainsi que la présence de zinc accelère la pousse de vos ongles et cheveux.

 

En consommant de la spiruline vous aurez rapidement des résultats :

 

 cheveux plus nombreux, brillants et résistants

 

des ongles brillants et solides

 

Bon pour l’épiderme, les cheveux, les ongles,

une cure de spiruline devrait vous redonnez fraicheur et santé.

Et tout cela se voit…

 

 Pour terminer la présence de très nombreuses vitamines

 

 et minéraux vous apportera tout simplement un effet "bonne mine"..

  

 

 

 

 les origines de la spiruline

 Apparu il y a plusieur milliards d’années dans les lacs alcalins et salé la spiruline, qui est presque aussi vieille que notre planète, c’est developpée dans les zones chaudes et tropicales du monde entier.

 

Elle était déjà connue des anciens Aztèques du Mexique (qui la récoltaient dans un lac aujourd’hui disparu sur le site de la ville de Mexico) et des Mayas qui la consommaient comme un aliment à part entière. Connaissant les conditions de vie extrêmes de ces populations perchées à des altitudes moyennes de 2500m dans la cordillière des Andes , on peut se faire une idée de leur besoin énergétique pour lutter contre la rudesse du climat et de leur activité.
Encore aujourd’hui la spiruline est traditionnellement récoltée sur les rives du Lac Tchad. Elle y sert de complément nutritionnel afin d’enrichir les plats locaux.

Elle profite actuellement d’un essor "malheureux" dans de nombreux pays pauvres où elle permet de nourrir les populations qui souffrent de mal-nutrition et apporte le support nutritif nécessaire aux personnes atteintes du SIDA.

sauvé de la malnutition

La spiruline a été déclarée “ la nourriture du futur “

à une conférence mondiale des Nation Unies sur la santé.

Ce n’est pas surprenant considérant que 1 kg de spiruline contient autant d’éléments nutritifs que 1000 kg de légumes divers.

 

 L’addition de 5 à 10 g par jour pendant 3 à 4 semaines à la nourriture conduit à des résultats reconnus.

C’est non séchée, dès sa récolte, que la spiruline est la plus agréable à consommer et qu’elle fournit le plus de vitamines. On peut la conserver quelques jours au réfrigérateur ou en lui ajoutant 5 à 10% de sel de cuisine et en la recouvrant d’huile.

Mais en général pour sa conservation elle est séchée, réduite en granulés fins ou en poudre et conditionnée à l’abri de l’air et de la lumière.

Elle dégage alors une odeur rappelant celle du foin ou du poisson séché, souvent peu appréciée en Europe, mais finalement bien adaptée à l’odorat africain ou asiatique.

Cette poudre doit être mélangée à des sauces, purées, boissons …

L’odeur disparaît alors et la spiruline ne change pas le goût de l’aliment considéré, mais modifie sa couleur à moins que celle-ci soit déjà verte (cas de la sauce au gombo ou des épinards).

Les personnes qui font l’essai constatent rapidement un mieux-être qui est très stimulant surtout lorsqu’elles ont des efforts physiques ou intellectuels à fournir (cas des athlètes, des étudiants, des malades …).

La mise en route de "fermes de culture" locales ne peut être envisagée qu’en respectant 3 conditions principales!

 Pourquoi cultiver la spiruline au Burkina et plus largement en Afrique, et dans quelles conditions ?

La première est d’ordre économique.

Il faut pouvoir produire à un coût très bas, compatible avec le pouvoir d’achat des populations rurales ou périurbaines des pays du tiers-monde.

Les projets déjà réalisés montrent que c’est possible.

Ajoutons que la consommation de spiruline fraîche, possible dans certains cas (quand les consommateurs sont sur place), simplifie le processus de fabrication.

Classiquement, une partie de la production sera vendue sur le " marché libre " (pharmacies, …) à un prix dégageant une marge suffisante pour une distribution à coût marginal dans les dispensaires ou centres de renutrition.

A titre d’exemple, les chiffres suivants illustrent les dispositions adoptées.

Au Burkina Faso, en 2001, le prix de vente au détail était de 19,8/25,9 € (130/170 FF par kilo) (0,9 € le sachet de 40 g, # 6 FF) et le prix de distribution dans les centres de renutrition  de 12,2 € / kilo (80FF)

Sans prétendre vendre la spiruline au prix du mil, il est important qu’elle ne dépasse pas le prix raisonnable que nous venons d’indiquer.

Assimilée à une " vitamine ", elle se place de ce fait sur le marché des produits pharmaceutiques.

Dans ce cadre, elle est d’un prix attractif (0,9 à 1,2 € le sachet de 40 g (6 à 8 FF), correspondant à un traitement de 8 jours, contre 2,3 à 12,2 € (15 à 80 FF) pour la plupart des médicaments classiques.

Naturellement l’économie d’un projet est liée à sa taille et aux conditions locales particulières.

L’une des premières conditions consiste donc à définir les besoins et à s’assurer, au-delà de l’investissement matériel initial, de l’équilibre économique à terme du projet. Pour ce faire, on constituera un bilan d’exploitation prévisionnel de la ferme intégrant les dépenses (salaires, intrants, consommables, entretien et provision pour le renouvellement des équipements) et les recettes provenant des ventes de spiruline.

La deuxième condition est à caractère technique.

Si la production de spiruline dans des " fermes " est relativement simple, il faut néanmoins recourir à des technologies adaptées au pays (disponibilité des matériaux, compétence des artisans…) et aux conditions climatiques (saison des pluies, vents violents…).

Il est nécessaire de former du personnel, de le motiver et de le placer dans un cadre suffisamment structuré pour garantir la pérennité de l’opération.

C’est pourquoi de trop petites unités (quelques dizaines de m²) disséminées dans la nature, sans électricité et moyens de télécommunication et ne bénéficiant pas d’un soutien logistique suffisant sont vouées à un échec probable.

Par ailleurs, elles sont, sur un plan économique, difficilement rentables et ne se justifient que par la mise à disposition de spiruline fraîche aux habitants et malades vivant à proximité.

La troisième condition est d’ordre psychologique.

La couleur verte de la spiruline a plutôt tendance à rebuter les jeunes enfants lors des premières prises. L’expérience montre qu’elle est cependant consommée avec plaisir dans 80% des cas. Parmi les cas restants, il faut prendre en compte la perte d’appétit des enfants atteints de malnutrition grave. Dans ce cas, il est nécessaire de nourrir l’enfant par sonde gastrique. La spiruline, après mouture en poudre fine, sera alors mise en suspension dans une solution aqueuse.

La distribution du produit doit être précédée et accompagnée par des "campagnes " d’explications, de formation des jeunes mères, de promotion auprès des prescripteurs (médecins, pharmaciens, infirmiers…). Il faut expliquer en quoi la spiruline est utile, montrer comment l’utiliser, et, dans certains cas contrôler sa réelle utilisation.

On devra enseigner à stocker le produit dans le logement à l’abri des parasites, de la lumière et de l’humidité.

Comment construire et exploiter une "ferme de spiruline"

Si les conditions ci-dessus sont remplies, et le financement du projet assuré, on peut alors envisager le lancement d’un projet de ferme de spiruline.

Conditions initiales

Il faut d’abord disposer d’un terrain d’une surface suffisante, bien ensoleillé, ne comportant pas d’arbres à proximité des bassins prévus, d’un point d’eau potable et d’électricité.

Description succincte de l’unité de production

Sur ce terrain seront implantés un ou plusieurs bassins dont la surface sera déterminée en fonction des besoins de spiruline à assurer. une maisonnette faisant office de bureau, laboratoire, magasin est également à prévoir.

Les bassins d’au moins une dizaine de m², avec une bonne étanchéité, d’une profondeur minimale de 40 cm auront des angles arrondis pour obtenir plus facilement une bonne agitation de l’eau.

La technique de construction va de l’argile aux constructions en dur avec éventuellement un revêtement par un film plastique, en passant par des bassins à armature en bois soutenant une bâche plastique.

Ces choix seront faits en fonction des disponibilités locales.

Prévoir une couverture pour protéger la surface des bassins des pluies violentes. L’ensoleillement se règle en enlevant cette couverture après les pluies ou en la prévoyant en matériaux translucides. (film utilisé pour les serres). On peut aussi n’installer aucune couverture, mais avoir une profondeur de bassin suffisante pour autoriser des précipitations de 100 mm, et procéder alors à quelques vidanges en période de pluie (inconvénient : consommation d’intrants ; avantage : économie importante sur la couverture et renouvellement du milieu de culture)

La température optimale du bain de culture est d’environ 35° C (éviter qu’elle soit supérieure à 38°C ou inférieure à 25°C).

Prévoir des ombrages (feuilles de palmiers) contre les trop grosses chaleurs ou des bâches pendant les nuits fraîches.

Dans les régions où il y a beaucoup d’insectes il est utile de protéger les bassins avec des moustiquaires.

La culture doit être agitée ce qui peut être obtenu avec des roues à aubes ou des pompes d’aquarium si l’on a du courant électrique ; sinon on agite avec un balai ou une épuisette au moins 4 fois par jour et davantage si l’ensoleillement est très puissant.

Compte-tenu des défaillances humaines fréquemment observées justement aux périodes les plus chaudes et durant les week-ends, il est conseillé, en cas d’agitation manuelle, de n’employer que des souches de spiruline peu sujettes aux "coups de soleil" (destruction par photolyse), telles que la souche Paracas.

   Les bassins sont remplis à 18 ou 20 cm d’eau potable dans laquelle on ajoute des intrants qui vont assurer un pH convenable (basique mais inférieur à 11) et alimenter la culture.

A cet effet on utilise habituellement le bicarbonate de sodium et l’urée (ou des nitrates).

Pour démarrer la culture, il faut se procurer un échantillon, le plus volumineux et concentré possible. Si cet échantillon est petit, on commence la culture dans de petits récipients (bassines en plastique d’une dizaine de litres) puis on augmente le volume de culture par dilutions successives dans un rapport qui ne doit pas être supérieur à 5/1 pour que la concentration en spiruline ne soit jamais trop faible (test : un disque blanc immergé dans le bain de culture à 6 cm de la surface libre ne doit plus être visible ; on dit alors que le " secchi " est inférieur à 6) sinon la culture risque d’être détruite par insolation. Il faut alors la protéger par un écran d’ombrage mais ceci ralentit sa croissance.

Il est préférable de démarrer avec une culture d’épaisseur et de surface assez faibles, qu’on augmentera au fur et à mesure du développement de l’algue en s’assurant que le " secchi " reste toujours inférieur à 5. L’ensemencement d’un bassin de 50 m² peut ainsi demander 5 à 6 semaines en partant d’un échantillon de culture de 3 litres environ.

Quand on a obtenu une culture d’environ 18 cm d’épaisseur dans le bassin définitif,

avec une concentration convenable (secchi inférieur à 3)

on peut commencer à récolter chaque jour  ou tous les deux jours.

Pour cela on utilise une poche en toile filtrante nylon ou polyester de maille 40 microns suspendue au-dessus du bassin, dans laquelle on verse la culture à travers un premier tamis. Ce tamis retient les débris divers (feuilles mortes, impuretés). Le filtrat retombe dans la culture.

La poche retient la spiruline que l’on essore ensuite par compression.

On obtient ainsi la spiruline fraîche.

Dans des conditions normales d’exploitation et en utilisant l’urée comme intrant, la production peut atteindre 4 à 5 g par jour par m² de bassin (spiruline sèche).

La consommation d’eau spécifique est très faible :

il ne s’agit que de compenser l’évaporation et de renouveler périodiquement le milieu de culture pour en réduire la turbidité.

La biomasse récoltée sur le filtre est une pâte fluide ne contenant (égouttée) que 8 à 10% de spiruline sèche. Transférée dans une autre toile, elle est essorée dans un pressoir à vis ou sous une lourde charge. L’essorage élimine 50% de son humidité.

 Le gâteau essoré contient autour de 20% de matière sèche.

Pour conserver la spiruline jusqu’à 2 ans,

 il faut la sécher :

Après essorage, elle est d’abord extrudée à l’aide d’un pistolet extrudeur sous forme de macaronis disposés sur des claies en grillage de moustiquaire,                        

 par exemple                       

Ces claies sont placées en saison sèche, dans des sécheurs solaires

qui assurent un séchage à 5% d’eau en quelques heures.

En saison pluvieuse on doit recourir à des séchoirs chauffés au gaz butane ce qui implique une technologie un peu plus élaborée

Après séchage, les spaghettis se détachent sans difficulté des claies, ils sont friables et on les réduit manuellement en granulés ou, dans un moulin, en poudre.

Le conditionnement doit mettre le produit à l’abri de l’air et de la lumière.

 Des boîtes métalliques étanches ou des sachets en plastiques aluminisés et thermosoudables conviennent bien, mais grèvent le prix du produit pour des petits conditionnements.

Pour une exploitation rationnelle le personnel doit disposer d’un équipement minimum : pompes, filtres, pressoir, bassines, balances commerciale et de laboratoire, moulin, matériel de conditionnement, petit matériel de laboratoire, meubles et locaux de rangement.

Outre les manipulations liées à la récolte, au séchage et au conditionnement, on attend de lui qu’il soit en mesure de respecter les consignes d’exploitation, de faire les dosages chimiques sans erreur et de tenir une comptabilité matières rigoureuse pour la gestion des matières premières et des produits finis. Il faut donc sur le site au moins une personne du niveau B.E.P.C. minimum.

Pour un examen plus approfondi de la technique de production et de l’utilisation de la spiruline,

on pourra se procurer auprès de TECHNAP les documents suivants :

Livret guide de Production de la spiruline

Livret guide d’Utilisation de la spiruline

 un algue pleine de nutriments pour favoriser le dévellopement et la croissance du nourrisson à l’adulte , pour ceux qui sont végétariens , un apport de protéines non négligeable.

un bon apport de protéines du nourrisson à l’adulte , des nourrissons qui n’avaient plus de sucion , leur mère n’ayant plus de lait

 pour les nourrir, ont été sauvé avec la spiruline.

  Ces informations proviennent du site :  

 http://www.spirulineburkina.org/

  

C’est à Koudougou qu’a été créée en 1999 la première ferme de culture de spiruline au Burkina Faso sous la direction de l’O.C.A.D.E.S Koudougou

 (Organisation Catholique pour le Développement et la Solidarité )

 et de l’ONG française Codegaz.

 

Les trois principaux objectifs de la ferme étaient alors :

 fournir les centres de récupération nutritionnelle du diocèse (CREN ) et les centres de santé Burkinabé de façon à lutter contre la malnutrition. Cette partie vendue à perte est aujourd’hui encore subventionnée par la partie commercialisée.

Commercialiser le reste de la production (80%), de façon à équilibrer les coûts de production et proposer au grand public une spiruline à bon marché.

Lutter contre le chômage de la ville de Koudougou, grâce à la création d’emplois an niveau de la ferme.

Aujourd’hui, le succès de la spiruline (amélioration de la santé du public et des malnutris) a permis l’extension des fermes de production déjà existantes et la création de nouvelles fermes en vue de satisfaire la demande croissante au niveau du Burkina et dans les pays limitrophes.

   

Les fermes de Koudougou, entreprises humanitaires

 

- Ferme du Petit Séminaire (vidéo à venir )

 

La ferme du Petit Séminaire a été agrandie par étapes jusqu’à 900 m2. Aujourd’hui sa production moyenne est de 170 kg/mois. La ferme est gérée comme une entreprise moderne et satisfait dépuis 2000 à l’autofinancement de sa production. Elle doit aussi rassembler les fonds nécessaires pour son développement.

 

Elle n’en reste pas moins une entreprise à vocation humanitaire dans le sens où l’objectif reste une minimisation des prix de vente de la spiruline pour le grand public et la distribution à perte pour les plus démunis. La production de la ferme a été agréée par le ministère de la santé en 2005 après vérification de la qualité de la spiruline .

 

Ferme de N’algue

A partir de 2001 l’étonnant succès de la ferme de spiruline de Koudougou a conduit au développement d’autres fermes au Burkina Faso grâce à de nombreuses ONG, ainsi qu’à l’implication de l’Etat Burkinabé dans un grand projet, nommé projet spiruline Nayalgué, en collaboration avec le diocèse de Koudougou et l’ONG française TECHNAP .

 

Ses objectifs sont la lutte contre la malnutrition et l’aide aux personnes atteintes du VIH/SIDA.

 

Le projet «Nayalgué» signifie en langue mooré «ce qui s’étend» . Cette ferme de 3600 m2 produira 8t/an de spiruline. Compte tenu de la capacité de production de la ferme, trois groupes cibles bénéficieront de la spiruline qui y sera produite :

 groupe 1 : les enfants de moins de cinq ans souffrants de malnutrition grave et pris en charge dans les CREN (16 600 enfants dénutris traités/an – 25% de la production)

groupe 2 : les personnes vivants avec le VIH (2.000 malades traitées par an – 20% de la production)

groupe 3 : au sein de la population générale, toute personne soucieuse d’améliorer son état de santé (44.000 personnes par an – 55% de la production).

C’est une entreprise à vocation humanitaire, qui verra le jour au Burkina Faso.

 - Par «entreprise», nous entendons une unité de production placée sous le contrôle d’un chef d’exploitation avec une équipe d’exploitants professionnels, les produits de l’entreprise permettant d’assurer l’autofinancement de la production.

 - Par «vocation humanitaire», nous entendons que l’objectif de la ferme est de mettre la spiruline à la porté des habitants du pays, ceci, même pour les plus pauvres.

  La spiruline sauve des vies en afrique et ailleurs aussi

 

 Le savant l’appelle "cyanobactérie Arthrospira Platensis"

et dit que c’est une algue bleue…

Mais nous la voyons verte et comme, regardée au microscope,

 elle se présente souvent sous la forme d’un ressort à boudin,

nous l’appelons la spiruline.

 

Micro algue presque aussi vieille que la vie sur terre,

elle croît à l’état naturel dans des lacs salés

et alcalins des régions chaudes de la Terre.

Ne mesurant pas plus de 0,2 à 0,3 mm de long,

elle est à peine visible à l’œil nu, mais colore en vert

(vert épinard, ou vert des feuilles de baobab)

 l’eau dans laquelle elle se développe,

 vivant de photo synthèse comme les autres plantes.

Pour se développer, il lui faut de l’eau, de la lumière,

de la chaleur,

et les éléments essentiels à la vie des plantes :

 carbone, azote, phosphore, potassium, fer, magnésium.

Depuis la nuit des temps, les hommes riverains des lacs  

 Où cette algue se développe naturellement

 

 (les oiseaux aquatiques apportent par leurs fientes la nourriture et par leurs ébats l’agitation de l’eau)

 

 en ont fait un complément à leur nourriture.

 Elle était déjà consommée de façon traditionnelle chez les Aztèques du Mexique qui la récoltaient dans un lac aujourd’hui disparu sur le site de la ville de Mexico.

 

De nos jours encore, une ethnie tchadienne la récolte en écumant certains étangs saumâtres. La purée verte ainsi recueillie est mise à sécher au soleil, puis vendue sous forme de galettes sous le nom de " dihé ". Elle apporte ainsi un complément nutritionnel dans la préparation des sauces qui accompagnent habituellement les bouillies ou boulettes de céréales (mil) et de manioc.

  

On sait en effet que dans les contrées subsahariennes céréales et tubercules jouent le rôle de coupe-faim mais manquent cruellement de protéines et de vitamines, entraînant malnutrition et carences multiples.

 

Retrouvée au Tchad en 1940, c’est surtout à partir de 1946 qu’intrigués par les pratiques anciennes que nous venons d’évoquer et à la recherche de ressources alimentaires à bon marché, des scientifiques ont redécouvert la spiruline et ses propriétés remarquables.

  

C’est d’abord l’aliment le plus riche actuellement connu en protéines (60 à 70% en poids sec) et ces protéines sont d’excellente qualité puisqu’elles contiennent tous les acides aminés essentiels.

 La spiruline constitue ainsi un complément alimentaire riche de promesses dans des pays où l’alimentation traditionnelle, soit par manque de ressources soit par ignorance, ne procure pas en quantité suffisante la nourriture équilibrée nécessaire à la santé.

 Elle est tout particulièrement recommandée aux jeunes enfants et aux femmes enceintes. Chez les adultes la spiruline est utile pour renforcer les résistances du corps aux infections et aux états de faiblesse.

  Utilisée à titre préventif, l’intérêt de la spiruline est vite évident.

 Mais les malnutris représentent dans les pays du Sahel une majorité d’enfants de 0 à 14 ans ainsi qu’un pourcentage important de la population adulte. Pour les malnutris, comme pour les personnes atteintes d’anémies, les effets de la spiruline en tant que traitement curatif sont rapidement incontestables.

 L’addition de 5 à 10 g par jour pendant 3 à 4 semaines à la nourriture conduit à des résultats reconnus.

 C’est non séchée, dès sa récolte, que la spiruline est la plus agréable à consommer et qu’elle fournit le plus de vitamines. On peut la conserver quelques jours au réfrigérateur ou en lui ajoutant 5 à 10% de sel de cuisine et en la recouvrant d’huile.

 Mais en général pour sa conservation elle est séchée, réduite en granulés fins ou en poudre et conditionnée à l’abri de l’air et de la lumière.

  

Elle dégage alors une odeur rappelant celle du foin ou du poisson séché, souvent peu appréciée en Europe, mais finalement bien adaptée à l’odorat africain ou asiatique.

 

Cette poudre doit être mélangée à des sauces, purées, boissons …

 L’odeur disparaît alors et la spiruline ne change pas le goût de l’aliment considéré, mais modifie sa couleur à moins que celle-ci soit déjà verte (cas de la sauce au gombo ou des épinards).

 Les personnes qui font l’essai constatent rapidement un mieux-être qui est très stimulant surtout lorsqu’elles ont des efforts physiques ou intellectuels à fournir

 

(cas des athlètes, des étudiants, des malades …).

 

La mise en route de "fermes de culture" locales ne peut être envisagée qu’en respectant 3 conditions principales!

 

 Pourquoi cultiver la spiruline au Burkina et plus largement en Afrique, et dans quelles conditions ?

 

La première est d’ordre économique.

Il faut pouvoir produire à un coût très bas, compatible avec le pouvoir d’achat des populations rurales ou périurbaines des pays du tiers-monde.

 

Les projets déjà réalisés montrent que c’est possible.

 

Ajoutons que la consommation de spiruline fraîche, possible dans certains cas (quand les consommateurs sont sur place), simplifie le processus de fabrication.

 

Classiquement, une partie de la production sera vendue sur le " marché libre " (pharmacies, …) à un prix dégageant une marge suffisante pour une distribution à coût marginal dans les dispensaires ou centres de renutrition.

 

A titre d’exemple, les chiffres suivants illustrent les dispositions adoptées.

 

Au Burkina Faso, en 2001, le prix de vente au détail était de 19,8/25,9 € (130/170 FF par kilo) (0,9 € le sachet de 40 g, # 6 FF) et le prix de distribution dans les centres de renutrition  de 12,2 € / kilo (80FF)

 

Sans prétendre vendre la spiruline au prix du mil, il est important qu’elle ne dépasse pas le prix raisonnable que nous venons d’indiquer.

 

Assimilée à une " vitamine ", elle se place de ce fait sur le marché des produits pharmaceutiques.

 

Dans ce cadre, elle est d’un prix attractif (0,9 à 1,2 € le sachet de 40 g (6 à 8 FF), correspondant à un traitement de 8 jours, contre 2,3 à 12,2 € (15 à 80 FF) pour la plupart des médicaments classiques.

 

Naturellement l’économie d’un projet est liée à sa taille et aux conditions locales particulières.

 L’une des premières conditions consiste donc à définir les besoins et à s’assurer, au-delà de l’investissement matériel initial, de l’équilibre économique à terme du projet. Pour ce faire, on constituera un bilan d’exploitation prévisionnel de la ferme intégrant les dépenses (salaires, intrants, consommables, entretien et provision pour le renouvellement des équipements) et les recettes provenant des ventes de spiruline.

 

La deuxième condition est à caractère technique.

 

Si la production de spiruline dans des " fermes " est relativement simple, il faut néanmoins recourir à des technologies adaptées au pays (disponibilité des matériaux, compétence des artisans…) et aux conditions climatiques (saison des pluies, vents violents…).

 

Il est nécessaire de former du personnel, de le motiver et de le placer dans un cadre suffisamment structuré pour garantir la pérennité de l’opération.

 

C’est pourquoi de trop petites unités (quelques dizaines de m²) disséminées dans la nature, sans électricité et moyens de télécommunication et ne bénéficiant pas d’un soutien logistique suffisant sont vouées à un échec probable.

 

Par ailleurs, elles sont, sur un plan économique, difficilement rentables et ne se justifient que par la mise à disposition de spiruline fraîche aux habitants et malades vivant à proximité.

 

La troisième condition est d’ordre psychologique.

 

La couleur verte de la spiruline a plutôt tendance à rebuter les jeunes enfants lors des premières prises. L’expérience montre qu’elle est cependant consommée avec plaisir dans 80% des cas. Parmi les cas restants, il faut prendre en compte la perte d’appétit des enfants atteints de malnutrition grave. Dans ce cas, il est nécessaire de nourrir l’enfant par sonde gastrique. La spiruline, après mouture en poudre fine, sera alors mise en suspension dans une solution aqueuse.

 

La distribution du produit doit être précédée et accompagnée par des "campagnes " d’explications, de formation des jeunes mères, de promotion auprès des prescripteurs (médecins, pharmaciens, infirmiers…). Il faut expliquer en quoi la spiruline est utile, montrer comment l’utiliser, et, dans certains cas contrôler sa réelle utilisation.

 

On devra enseigner à stocker le produit dans le logement à l’abri des parasites, de la lumière et de l’humidité.

 

Comment construire et exploiter une "ferme de spiruline"

Si les conditions ci-dessus sont remplies, et le financement du projet assuré, on peut alors envisager le lancement d’un projet de ferme de spiruline.

 

Conditions initiales

 

Il faut d’abord disposer d’un terrain d’une surface suffisante, bien ensoleillé, ne comportant pas d’arbres à proximité des bassins prévus, d’un point d’eau potable et d’électricité.

 

Description succincte de l’unité de production

 

Sur ce terrain seront implantés un ou plusieurs bassins dont la surface sera déterminée en fonction des besoins de spiruline à assurer. une maisonnette faisant office de bureau, laboratoire, magasin est également à prévoir.

 

Les bassins d’au moins une dizaine de m², avec une bonne étanchéité, d’une profondeur minimale de 40 cm auront des angles arrondis pour obtenir plus facilement une bonne agitation de l’eau.

 

La technique de construction va de l’argile aux constructions en dur avec éventuellement un revêtement par un film plastique, en passant par des bassins à armature en bois soutenant une bâche plastique.

 

Ces choix seront faits en fonction des disponibilités locales.

 

Prévoir une couverture pour protéger la surface des bassins des pluies violentes. L’ensoleillement se règle en enlevant cette couverture après les pluies ou en la prévoyant en matériaux translucides. (film utilisé pour les serres). On peut aussi n’installer aucune couverture, mais avoir une profondeur de bassin suffisante pour autoriser des précipitations de 100 mm, et procéder alors à quelques vidanges en période de pluie (inconvénient : consommation d’intrants ; avantage : économie importante sur la couverture et renouvellement du milieu de culture)

 

La température optimale du bain de culture est d’environ 35° C (éviter qu’elle soit supérieure à 38°C ou inférieure à 25°C).

 

Prévoir des ombrages (feuilles de palmiers) contre les trop grosses chaleurs ou des bâches pendant les nuits fraîches.

 

Dans les régions où il y a beaucoup d’insectes il est utile de protéger les bassins avec des moustiquaires.

 

La culture doit être agitée ce qui peut être obtenu avec des roues à aubes ou des pompes d’aquarium si l’on a du courant électrique ; sinon on agite avec un balai ou une épuisette au moins 4 fois par jour et davantage si l’ensoleillement est très puissant.

 

Compte-tenu des défaillances humaines fréquemment observées justement aux périodes les plus chaudes et durant les week-ends, il est conseillé, en cas d’agitation manuelle, de n’employer que des souches de spiruline peu sujettes aux "coups de soleil" (destruction par photolyse), telles que la souche Paracas.

 

     Les bassins sont remplis à 18 ou 20 cm d’eau potable dans laquelle on ajoute des intrants qui vont assurer un pH convenable (basique mais inférieur à 11) et alimenter la culture.

 

A cet effet on utilise habituellement le bicarbonate de sodium et l’urée (ou des nitrates).

 

Pour démarrer la culture, il faut se procurer un échantillon, le plus volumineux et concentré possible. Si cet échantillon est petit, on commence la culture dans de petits récipients (bassines en plastique d’une dizaine de litres) puis on augmente le volume de culture par dilutions successives dans un rapport qui ne doit pas être supérieur à 5/1 pour que la concentration en spiruline ne soit jamais trop faible (test : un disque blanc immergé dans le bain de culture à 6 cm de la surface libre ne doit plus être visible ; on dit alors que le " secchi " est inférieur à 6) sinon la culture risque d’être détruite par insolation. Il faut alors la protéger par un écran d’ombrage mais ceci ralentit sa croissance.

 

Il est préférable de démarrer avec une culture d’épaisseur et de surface assez faibles, qu’on augmentera au fur et à mesure du développement de l’algue en s’assurant que le " secchi " reste toujours inférieur à 5. L’ensemencement d’un bassin de 50 m² peut ainsi demander 5 à 6 semaines en partant d’un échantillon de culture de 3 litres environ.

 

Quand on a obtenu une culture d’environ 18 cm d’épaisseur dans le bassin définitif,

 

avec une concentration convenable (secchi inférieur à 3) on peut commencer à récolter chaque jour

 

 ou tous les deux jours.

 

 

 

Pour cela on utilise une poche en toile filtrante nylon ou polyester de maille 40 microns suspendue au-dessus du bassin, dans laquelle on verse la culture à travers un premier tamis. Ce tamis retient les débris divers (feuilles mortes, impuretés). Le filtrat retombe dans la culture.

 

La poche retient la spiruline que l’on essore ensuite par compression.

 

On obtient ainsi la spiruline fraîche.

 

Dans des conditions normales d’exploitation et en utilisant l’urée comme intrant, la production peut atteindre 4 à 5 g par jour par m² de bassin (spiruline sèche).

 

La consommation d’eau spécifique est très faible :

 

il ne s’agit que de compenser l’évaporation et de renouveler périodiquement le milieu de culture pour en réduire la turbidité.

 

 

 

La biomasse récoltée sur le filtre

 

est une pâte fluide ne contenant (égouttée)

 

 que 8 à 10% de spiruline sèche. Transférée dans une autre toile, elle est essorée dans un pressoir à vis ou sous une lourde charge. L’essorage élimine 50% de son humidité.

 

 Le gâteau essoré contient autour de 20% de matière sèche.

 

Pour conserver la spiruline jusqu’à 2 ans,

 

 il faut la sécher :

 

Après essorage, elle est d’abord extrudée à l’aide d’un pistolet extrudeur sous forme de macaronis disposés sur des claies en grillage de moustiquaire,  par exemple                                                   

 

Ces claies sont placées en saison sèche, dans des sécheurs solaires

 

qui assurent un séchage à 5% d’eau en quelques heures.

 

En saison pluvieuse on doit recourir à des séchoirs chauffés au gaz butane ce qui implique une technologie un peu plus élaborée

 

Après séchage, les spaghettis se détachent sans difficulté des claies, ils sont friables et on les réduit manuellement en granulés ou, dans un moulin, en poudre.

 

Le conditionnement doit mettre le produit à l’abri de l’air et de la lumière. Des boîtes métalliques étanches ou des sachets en plastiques aluminisés et thermosoudables conviennent bien, mais grèvent le prix du produit pour des petits conditionnements.

 

Pour une exploitation rationnelle le personnel doit disposer d’un équipement minimum : pompes, filtres, pressoir, bassines, balances commerciale et de laboratoire, moulin, matériel de conditionnement, petit matériel de laboratoire, meubles et locaux de rangement.

 

Outre les manipulations liées à la récolte, au séchage et au conditionnement, on attend de lui qu’il soit en mesure de respecter les consignes d’exploitation, de faire les dosages chimiques sans erreur et de tenir une comptabilité matières rigoureuse pour la gestion des matières premières et des produits finis. Il faut donc sur le site au moins une personne du niveau B.E.P.C. minimum.

 

Pour un examen plus approfondi de la technique de production et de l’utilisation de la spiruline,

 

on pourra se procurer auprès de TECHNAP les documents suivants :

 

Livret guide de Production de la spiruline

Livret guide d’Utilisation de la spiruline

 un algue pleine de nutriments pour favoriser le dévellopement et la croissance du nourrisson à l’adulte ,

pour ceux qui sont végétariens , un apport de protéines non négligeable.

un bonn apport de protéines du nourrison à l’adulte , des nourrissons qui n’avaient plus sucion ,

 leur mère n’ayant plus de lait pour les nourrir, ont été sauvé avec la spiruline. 

 

 

 

petite suite  n° 2

 

  

 

 

 

 



14/04/2011
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Santé & Bien-être pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 37 autres membres