De la viande in-vitro pour l’environnement ?

 

De la viande in-vitro pour l'environnement ?

 

La première dégustation d’un morceau de viande fabriqué « in-vitro » s’est déroulée à Londres sous le regard attentif de milliers de spectateurs. Si pour certains cela semble une hérésie de la nature, pour d’autres c’est un bon moyen de lutter contre la souffrance des animaux et de protéger l’environnement.

C’est en tout cas ce que revendique Mark Post, le professeur à l’origine de cette expérience.

Viande in-vitro, une recette complexe

© David Parry/PA

Le laboratoire de recherche © David Parry/PA

Créé dans un laboratoire, la viande in-vitro – surnommée aussi « Frankenburger » – a été l’objet deplusieurs années de recherches. L’idée de cette étrange expérience revient au professeur Mark Post, de l’université de Maastricht.

La viande se présente sous forme de steak haché fabriqué à partir de cellules souches de muscleprélevée sur un véritable bovin.

 

Afin d’obtenir les 20.000 faisceaux musculaires composant le morceau de chair, les cellules souches sont plongées dans du liquide composé d’acides aminés, du sucre, d’hormones de croissance, des vitamines et du sérum de veau foetal.

 

Pour finaliser le bout de viande, de la poudre d’oeuf et de la chapelure sont ajoutés, ce qui permet de rendre la texture et le goût plus authentique.

D’ un autre côté, du jus de betterave et du safran servent à donner la couleur chair typique de la viande.

La totalité du morceau de steak revient à la modique somme de 290.000 euros !

La dégustation médiatisée du « Frankenburger »

C’est devant 200 journalistes qu’a eu lieu la dégustation du si attendu burger in-vitro.

Deux personnes indépendantes ont fait office de goûteurs : Hanni Rützler, chercheuse en nutrition, et Josh Schonwald, écrivain spécialisé en alimentation.

L’émission s’est déroulée en compagnie du professeur Mark Post et du chef Richard McGeown.

© David Parry/PA

Le  burger après la cuisson © David Parry/PA

« Je m’attendais à une texture plus douce« , a commenté Hanni Rützler lors de la dégustation.

La viande ne contenait ni de nerfs, ni de gras, mais elle a précisé que

« le goût est intense et proche de la viande« .

Le morceau ressemble trait pour trait à un steak haché.

Les goûteurs se sont cependant mis d’accord : il manquait du gras.

Malgré tout, Mark Post a conclu que c’était un bon départ.

 

Viande in-vitro – Une commercialisation compliquée

© David Parry/PA

Si le goût ne semble pas poser de problème majeur, mis à part le manque de gras, on peut se poser des questions au sujet de lacomposition.

Selon le professeur Mark Post, une commercialisation dans 10 ou 20 ans est probable, mais ce « Frankenburger » peut rencontrer plusieurs obstacles.

Des arguments en faveur des animaux et de l’environnement

Selon Mark Post, la viande in-vitropourrait être une issue à la pollution due aux élevages d’animaux, qui augmentent les gaz à effets de serre et la contamination des nappes phréatiques.

Avec la croissance de la demande en viande (de 2/3 dans les 40 prochaines années1), le professeur trouve que sa solution est idéale. Seulement il pourrait y avoir quelques soucis.

Le sérum de veau foetal utilisé pour la culture cellulaire ne préserve pas les animaux de la souffrance. One Voice, une association pour la protection des animaux, dénonce l’utilisation du liquide.

Le sérum est prélevé par ponction cardiaque sur les foetus des vaches gestantes menées à l’abattoir.

Une technique pouvant être très douloureuse et le veau n’y survit évidemment pas.

Problèmes d’ordre éthique et de santé

vaches-veau

 

Deux problèmes se posent. Pour obtenir la viande in-vitro, il faudrait des litres de sérum de veau foetal,

c’est à dire beaucoup de vaches gestantes menées à l’abattoir.

Avec l’augmentation de la demande en viande, il faudrait des plusieurs élevages entiers de vaches gestantes pour fournir le liquide.

L’effet positif pour l’environnement de la chair in-vitro peut donc s’en trouver amoindri.

Dans la recette, il est également question d’hormones de croissances.

Ces substances sont interdites dans l’Union Européenne pour la production de viande depuis 1988. Combien de personnes seraient prêtes à avaler ces substances interdites ?

 

La solution face à la demande en viande n’est peut-être finalement pas dans les laboratoires.

Le côté artificiel pourrait en rebuter plus d’un et l’argumentaire environnemental pourrait se voir contesté. 

Afin de réduire la consommation de viande, 

Avec un petit rajout que l'on vient de m'envoyer


le plus simple serait peut-être de moins en consommer ?

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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06/08/2013
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